Né en 1764 à Lyon, pendu à Lyon le 17 août 1790. Ouvrier en soie, fils de François Riton et de Bonne Roulier, ancien soldat au régiment de la Couronne, du 17 mai 1780 au 15 novembre 1786, demeurant à Lyon depuis lors, Grande-Rue-de-l’Hôpital, il avait activement pris part à l’émeute lyonnaise du 26 juillet 1790.
Arrêté dans la soirée du 26, Riton était considéré comme un des principaux auteurs des attroupements et des violences. Le lieutenant de la garde nationale Delamollière l’accusait d’avoir « tenu des propos séditieux parmi la populace », d’avoir « sollicité de faire feu sur le guet à cheval au pont d’Ainay » et d’avoir « arraché au sergent Villeneuve son épée et sa giberne avec menaces d’autres violences. »
Interrogé le 4 août, Riton chercha à esquiver ses responsabilités, mais il avait contre lui de très mauvais antécédents : en 1788 il avait déjà été condamné pour vol et brigandage de grand chemin. Le jugement du Présidial de Lyon, (16 août) le reconnut coupable d’avoir excité le peuple à un soulèvement et le condamna à être pendu place des Terreaux avec l’écriteau « chef d’émeute et séditieux ». Sentence exécutée le 17 août. Voir Pastourel Jean, Antoine*, et aussi Chabrand Jean-Pierre*, Félix Anthelme*
SOURCE : Arch. Dép. Rhône, Sénéchaussée criminelle, juillet-août 1790. Troubles du 26 juillet. — M. Wahl, Les premières années de la Révolution à Lyon Paris, 1894.