ROBERT (du Var)

Homme de lettres ; franc-maçon ; auteur d’une histoire de la classe ouvrière.

Disciple de l’abbé Châtel* fondateur de l’Église Catholique Française, en 1835-1836, franc-maçon déclaré en 1838-1839, admirateur de Pierre Leroux* et auteur des Éléments de Philosophie sociale rédigés d’après les écrits de Pierre Leroux, Paris, Privat, 1843, in-8°, XVI + 288 p., Robert (du Var) est insaisissable pour le biographe. Il ne semble avoir laissé aucune trace dans le département dont il prit le nom. Seuls ses brochures parisiennes et ses livres permettent de le situer parmi ses contemporains de la monarchie de Juillet et de la Seconde République.
On sait seulement qu’au lendemain de la Révolution de février, il présida le Club des travailleurs libres, fondé en mars et qui tenait ses séances 10, rue Vertbois (VIe arr. ancien). L’appel aux ouvriers, qu’il avait signé — et peut-être rédigé — se concluait ainsi : « Travailleurs, comme membre du souverain, chacun de vous aujourd’hui a une mission à remplir ; et vous le sentez bien. Si vous n’êtes déjà en activité dans cette cité nouvelle de l’opinion, venez à nous, nous agirons de concert. »
Il demeure surtout pour la postérité l’auteur d’une volumineuse Histoire de la classe ouvrière depuis l’esclave jusqu’au prolétaire de nos jours, Paris, 1845-1847, in-4°, 4 volumes. Dédiée à Eugène Sue, et non sans mérites, la compilation de Robert a dû se vendre puisqu’il la réédita lui-même en 1850.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article37126, notice ROBERT (du Var) , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Lucas, Les Clubs et les clubistes, op. cit. — Notes de M. Cordillot.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable