ROCHEBRUN François, dit le Général

Né le 1er janvier 1830 à Vienne (Isère) ; tué à Buzenval (Seine-et-Oise) le 19 janvier 1871. Combattant de la démocratie européenne sous le Second Empire.

Il avait d’abord été typographe et vitrier. Caporal ou sous-officier au 17e, puis au 62e régiment d’infanterie de ligne, il quitta l’armée française après la campagne de Crimée, et gagna la Pologne où il devint précepteur dans la famille Tomkowicz. Il ouvrit ensuite une salle d’armes à Varsovie, où se prépara la formation du bataillon des « Zouaves de la mort », dont il devint le commandant puis le colonel. Le bataillon, ou le régiment, compta jusqu’à 400 hommes, pour la plupart étudiants, qui se vouaient à ce que nous appellerions des opérations de commando contre les troupes russes.
Rochebrun revint en France après la campagne polonaise de 1863, mais sans abandonner la cause de la révolte polonaise vaincue. Il s’installa à Chambéry (Savoie), vraisemblablement parce que la ville fournissait un relais aux réfugiés polonais entre Genève, Turin, Lyon et Paris au-delà. La couverture de son entreprise politique était donnée par une maison de quincaillerie où il avait un associé. Le mouvement des marchandises masquait les voyages des proscrits.
On retrouve Rochebrun à Paris durant le Siège par les Prussiens. Et c’est face aux Prussiens, dans une sortie, que sous l’uniforme de colonel de mobiles, il fut mortellement blessé. Il est au Père-Lachaise, dans une concession perpétuelle octroyée en 1876 par la Ville de Paris.
Sans doute, Rochebrun n’avait-il guère d’idéologie, mais c’était un brave, un Gustave Flourens moins la culture, et la classe ouvrière parisienne d’avant et d’après la Commune portait à ce genre d’hommes beaucoup d’amitié.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article37177, notice ROCHEBRUN François, dit le Général, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 31 mai 2022.

SOURCE : Le Mercier de Neuville, Le Général Rochebrun.

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