Par Notice revue et complétée par Ph. Régnier
Prononciation usuelle : « Rodrigue ». Saint-simonien. Né le 1er février 1807, mort à Paris le 13 janvier 1830. Frère d’Olinde Rodrigues*. En dépit de sa jeunesse, Eugène Rodrigues, membre du « deuxième degré », puis, à partir de septembre 1829, du « Collège », eut, ainsi que son frère, une influence théorique déterminante dans la mutation du saint-simonisme en religion. Assez bien informé de la philosophie et du judaïsme allemands, dans des proportions et par des voies qui restent à étudier, il s’employa en effet avec ténacité et talent à en amalgamer certains éléments avec l’apport propre de Saint-Simon* pour en faire un corps de doctrine théologiquement acceptable. Sa mort prématurée, due, semble-t-il, à un hiver rigoureux, mais imputée par plusieurs à l’excessive pureté de ses amours avec une certaine Mlle de Roissy, contribua à faire de son souvenir une référence mythique dans le milieu saint-simonien.
Par Notice revue et complétée par Ph. Régnier
ŒUVRE : Il publia Lettres sur la religion et la politique, 1829 ; suivies de l’Education du genre humain, traduit de l’allemand de Lessing, Paris, A. Mesnier, 1831, in-8°, 181 p.
SOURCES : Bibl. Arsenal, Fonds Enfantin, en part. mss. 7 643/229 et 479, et 7 676/23. — H. R. d’Allemagne, Les Saint-Simoniens 1827-1837, Paris, 1930, p. 62 et 77.