Cordonnier, certainement affilié au compagnonnage et dont le surnom compagnonnique doit se lire Provençal-la-Victoire, caractérisé comme « très fort et très hardi » par des rapports de police qui lui imputaient la direction d’une des plus grandes grèves lyonnaises de la monarchie de Juillet. Celle-ci, qui dura d’octobre à décembre 1838, et engloba la quasi-totalité des cordonniers, marquait, après les défaites de 1831 et de 1834, la reprise du mouvement ouvrier lyonnais ; elle avait pour autre caractéristique d’associer ouvriers français et ouvriers étrangers. Voir Bernard Agam *.
SOURCE : Arch. Dép. Rhône, série M., minutes de la correspondance du commissaire central, 1838.