Né à Vierzon-Villages (Cher) vers 1823, forgeron à Vierzon, instigateur d’une petite coalition en février 1840.
Étienne Rondeau, plus instruit que nombre de ses camarades de travail, savait lire et écrire. Il appartenait à une famille de métallurgistes. Son père avait été mêlé à l’émeute provoquée, 3 ans plus tôt, à Fourchambault (Nièvre), par l’arrivée d’ouvriers étrangers. En février 1840, Étienne travaillait en compagnie de son père et de son frère dans l’atelier de forge anglaise de l’établissement vierzonnais. Mécontent de la nouvelle organisation du travail imposée par la direction, il avait convaincu ses proches de s’abstenir de venir à l’usine tant que l’ancien système ne serait pas rétabli. Cette forme de protestation ne fut suivie que par une seule équipe. Furieux, Étienne Rondeau tenta en vain d’engager les ouvriers de la forge française de rallier le mouvement. Des coups furent échangés, cependant que le jeune homme eut une altercation sévère avec le maître de forges, Jean-Baptiste Hurvoy.
SOURCE : Arch. Dép. Cher 32 U 312. — Note de M. Pigenet.