Passementier de Saint-Étienne (Loire). Les autorités disaient de lui : « Homme de bien, s’était fait remarquer par ses observations et sa facilité de langage » (aux réunions des ouvriers passementiers). En 1840-1841, il eut l’idée d’une société commerciale à forme coopérative : la Société industrielle des passementiers, ou Société générale pour la fabrication des rubans, ou Société générale des passementiers qui, placée entre le chef d’atelier et le fabricant, aurait été maîtresse du marché du travail. La cotisation envisagée était de 5 F par métier pour les chefs d’atelier et de 2,50 F pour les ouvriers. Ces projets inquiétèrent fort le ministère de l’Intérieur qui craignait qu’ils fissent « fermenter dans la classe ouvrière de dangereuses idées d’association empruntées à l’école phalanstérienne et aux rêveries du saint-simonisme ». Voir Laurent* et Pitiot* (saint-simonisme), Dr Auguste Guyard * (fouriérisme).
SOURCE : Arch. Dép. Loire, 94 M 1.