ROSTAING Guillaume

Dirigeant d’une association des tisserands ferrandiniers de Lyon en 1835. Il fut condamné à deux mois de prison en janvier, et, sur appel a minima du procureur du roi, à six mois en février, pour avoir pris une part importante à la manifestation de l’association contre un des membres, jugé indésirable. Pour lui signifier son irrévocable exclusion de l’organisation, ses « couleurs » avaient été brûlées. L’imprécision des rapports de police et des débats judiciaires ne permet pas de dire si l’association des tisserands ferrandiniers était distincte ou non des compagnonnages. On sait que les ferrandiniers avaient été admis depuis peu dans le Devoir du Tour de France, et l’existence des « couleurs » serait un argument pour conclure qu’il s’agissait bien de la cérémonie compagnonnique correspondant au retranchement d’un élément douteux. Mais les Mutuellistes de 1831, qui n’avaient rien à voir avec le compagnonnage, possédaient aussi des « couleurs » ; ce qui autorise à penser que l’association dirigée par Rostaing pouvait être tout à fait étrangère au Devoir du Tour de France. Avec Rostaing, seize autres ferrandiniers furent frappés de peines de prison, légères d’abord, et toutes augmentées sur appel a minima du procureur, entre le minimum de huit jours et le maximum de six mois. Voir Auguste Morin, dit le Nîmois.*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article37304, notice ROSTAING Guillaume , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Gazette des Tribunaux, 19 janvier et 19 février 1835.

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