Par Claude Liauzu
Né à Grenoble (Isère) ; cheminot ; syndicaliste CGT puis unitaire (CGTU) et enfin USTT ; militant communiste de Tunisie, exclu du PCT en 1939.
Français de Tunisie, Auguste Faure fut salarié de la Compagnie des chemins de fer qui exploitait le réseau du nord de la Tunisie à partir de 1919 ou 1920. Il y fut l’un des créateurs et le secrétaire général du syndicat CGTU des cheminots qui fit scission avec l’Union des réseaux CGT, où il militait jusqu’alors, en juillet 1933.
En 1932, il appartint avec d’autres à la direction clandestine du PCT, et fut épargné par la répression « peyroutonienne » des années 1934 à 1936.
Collaborateur actif en 1933-1934 de Revendiquons, journal unitaire, Auguste Faure devint, au moment de la réunification syndicale, l’un des secrétaires généraux de l’Union des réseaux et membre du bureau de l’Union départementale CGT. Il fut exclu en 1939 du Parti communiste qui lui reprochait son hostilité envers les Tunisiens. En effet, les cheminots musulmans avaient fait scission en 1937, et leur syndicat polémiqua durement avec Faure.
Entre 1940 et 1942, Auguste Faure resta l’un des pilliers de l’Union locale de Tunis. En octobre 1946, l’Union des syndicats de Tunisie (CGT) se transforma en Union des syndicats des travailleurs tunisiens (USTT) mais le syndicat des cheminots demeura très autonome par rapport à la Centrale. Auguste Faure appartint néanmoins à l’UD de l’USTT.
Auguste Faure représenta l’Union Tunisie au bureau de la Fédération nationale CGT des cheminots de 1945 à 1956.
Par Claude Liauzu
SOURCES : Comptes rendus des congrès fédéraux. — Juliette Bessis, Les Fondateurs : index biographique des cadres syndicalistes de la Tunisie coloniale (1920-1956), Paris, L’Harmattan, 1985. — Claude Liauzu, Naissance du salariat et du mouvement ouvrier en Tunisie, à travers un demi-siècle de colonisation, thèse d’État, Nice, 1977. — DBMOF, tome 27, p. 223. — Notes de Georges Ribeill.