ROUEN Pierre, Isidore, dit aîné

Saint-simonien. Avocat et juriste spécialisé dans le Code commercial. Collaborateur du Producteur du début à la cessation de ce journal (octobre 1825-octobre 1826), Rouen, qui avait conspiré avec Philippe Buchez dans les rangs de la Charbonnerie, fut l’un des partisans de la transformation du saint-simonisme en religion. Tombé, à la fin de 1827, sous l’influence d’un autre néo-christianisme sectaire, celui de Coëssin, il fit un « plongeon dans le catholicisme » (dixit Prosper Enfantin*). Ce passage chez Coëssin ne dura pas au-delà de 1830. Membre de la Société des Amis du peuple, il défendit plusieurs accusés au procès des Dix-Neuf, en avril 1831. Rouen devint aussi libraire, peut-être sans abandonner le barreau. Sur les calendriers saint-simoniens, il figurait, en compagnie de Buchez, le 2 de chaque mois. Voir aussi Saint-Amand Bazard, Laurent de l’Ardèche*, Olinde Rodrigues
Son jeune frère, Alphonse Rouen, fut directeur du National.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article37322, notice ROUEN Pierre, Isidore, dit aîné, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 16 avril 2020.

SOURCE : Correspondance inédite d’Enfantin, dans œuvres de Saint-Simon et d’Enfantin, 1872, t. XXVII, p. 94 (identification de « R. » comme Rouen par une copie manuscrite conservée à la Bibl. Arsenal, Fonds Enfantin, Archives, vol. 2, ms. 7 644. — François-André Isambert, De la Charbonnerie au saint-simonisme. Étude sur la jeunesse de Buchez, Paris, Éd. de Minuit, 1966, p. 88-89, n. 2 et p. 112. — S. Charléty, Histoire du saint-simonisme, 1re édition, in fine. — Note de Ph. Régnier.

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