ROUGER Pierre

Né le 9 juillet 1819 à Louzy (Deux-Sèvres), mort le 14 novembre 1871 à Brion (Deux-Sèvres) ; tonnelier ; affilié à la Marianne.

Fils de Louis Rouger, cultivateur au village de Magé, et de Jeanne Desvales, Pierre Rouger épousa Jeanne Branle et eut avec elle au moins une fille, Joséphine, née en 1846.

Tonnelier à Brion, il fut inculpé à la suite du soulèvement fomenté par la Marianne, dans cette localité, le 22 juillet 1856 (voir Dagot Urbain). Le 13 septembre 1856, le tribunal correctionnel de Bressuire le condamna à trois ans de prison et à cinq ans de privation de ses droits civils, pour affiliation à cette société secrète. Il purgea sa peine à Fontevraud.

Consulté sur le sort qu’il fallait lui réserver à l’expiration de sa peine, le préfet des Deux-Sèvres écrivait au ministère de l’Intérieur le 4 août 1859 : « Le nommé Rouger (Pierre) a pris une part trop active et déployé trop de violence, lors des troubles du canton de Thouars en 1856, pour qu’il puisse revenir sans danger sur le théâtre de ses excès et au milieu des mauvais éléments auxquels il pourrait de nouveaux communiquer ses emportements. » En conséquence, le préfet proposait sa transportation dans une colonie pénitentiaire.

En 1866, il était pourtant recensé au bourg de Brion comme tonnelier, avec sa fille, Joséphine, 18 ans. Il mourut chez lui à Brion, son décès étant déclaré par son frère Joseph.

Voir Philippe-Auguste Arnault pour les « Marianneux » des Deux-Sèvres condamnés en 1856, et pour ceux de Brion, Louis Billon.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article37331, notice ROUGER Pierre, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 16 février 2021.

SOURCES : Arch. Nat., BB 30/417, P. 1411. — Arch. Dép. Deux-Sèvres, 4 M 15/4 et Registre des jugements du tribunal de Bressuire, année 1856 ; état civil, recensements. — Notes d’Alain Dalançon.

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