FAURE Émile, André

Par Justinien Raymond

Né le 17 février 1873 à Montélimar (Drôme) ; mort le 25 avril 1953 à Villejuif (Seine, Val-de-Marne) ; employé des chemins de fer ; syndicaliste et militant socialiste d’Indre-et-Loire ; député (1910-1919, 1928-1936).

Employé à la Compagnie des chemins de fer PLM, Émile Faure en fut chassé pour activité syndicale. Il fut administrateur du Syndicat national des travailleurs de la voie ferrée, collabora à l’Action ouvrière, géra la Tribune de la Voie ferrée, contribua à la fondation de l’Orphelinat des chemins de fer. Révoqué, il vécut de divers métiers pour être enfin employé des services d’architecture à la mairie du VIe arr. de Paris.

Alors son action militante fut plus active au sein du Parti socialiste auquel il adhéra peu après l’unité. En 1910, la fédération socialiste d’Indre-et-Loire, au service de laquelle il avait fait de la propagande, posa sa candidature aux élections législatives dans la 2e circonscription de Tours : il y fut élu au second tour de scrutin par 10 478 voix contre 7 632 au député sortant, le radical Foy. Ayant quitté la SFIO en 1913, il fut réélu en 1914 au second tour contre deux candidats, dont le socialiste unifié Léon Martinet, dans la 3e circonscription d’un arrondissement doté maintenant d’un siège supplémentaire. A la rentrée parlementaire de 1915, il adhéra au groupe républicain socialiste qui ne correspondait plus alors à un parti. La guerre finie, il ne retrouva la Chambre qu’avec le rétablissement du scrutin uninominal. Ayant remporté le scrutin de ballottage du 29 avril 1928 dans la 3e circonscription de Tours face à trois concurrents, dont le sortant SFIO Emilien Brigault, il entra au groupe parlementaire du Parti républicain socialiste et socialiste français, en fait l’une des deux fractions issues de la récente scission de l’organisation de ce nom. La clarification allait bientôt advenir avec le retour, pour une quatrième fois, de l’appellation de Parti socialiste français (1929-1934). Il resta fidèle à ce dernier après avoir été réélu le 8 mai 1932 en bénéficiant du retrait du socialiste Victor Geschickt devancé au 1er tour. En 1936, son refus de s’effacer pour le ballottage en faveur de celui dont les électeurs venaient de faire le candidat du Front populaire ne fit pas obstacle au succès de Jean Meunier, SFIO.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article3734, notice FAURE Émile, André par Justinien Raymond, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 7 octobre 2022.

Par Justinien Raymond

SOURCES : Arch. Ass. Nat., dossier biographique. — Hubert-Rouger, La France socialiste, op. cit., p. 356 et Les Fédérations socialistes III, op. cit., p. 222-223. — L’Humanité, 28 avril 1910. — Le Temps, 12 mai 1914 p. 4, 1er mai 1928 p. 3, 10 mai 1932 p. 3 (BNF, Gallica). — Yves Billard, Le Parti républicain-socialiste de 1911 à 1934, thèse, histoire, Paris 4, 1993.

ICONOGRAPHIE : La France socialiste, op. cit., p. 356.

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