FAURE Madeleine [née ALBOUY Madeleine]

Née dans une famille de cheminots, Madeleine Faure est la fille d’un cantonnier poseur et d’une garde-barrière. Avant d’être embauchée au cadre permanent de la SNCF, elle fit quelques remplacements comme garde-barrière pendant les vacances. Elle entra à la SNCF le 1er juin 1958 à Decazeville (Aveyron) comme garde-barrière suppléante, puis fut titularisée. En avril 1970, elle fut mutée à Toulouse (Haute-Garonne) au Service national des messageries (SERNAM) comme factrice. En 1971, elle rejoignit l’arrondissement Voie et bâtiments (VB) de Toulouse comme rédactrice-stagiaire, puis accéda comme employée à la direction régionale créée en 1972.

Madeleine Faure adhéra à la CGT en 1959 ou 1960. Née dans un pays minier, elle était consciente de l’importance et du sens des luttes ouvrières. Elle considérait que les gardes-barrières n’étaient pas reconnues comme des cheminotes à part entière, travaillant un grand nombre d’heures pour un salaire qui n’y correspondait pas. Elle devint secrétaire du syndicat de Decazeville jusqu’en 1970, fut élue déléguée des gardes-barrières (catégorie 20) de 1960 à 1970, puis déléguée au comité mixte de l’arrondissement VB et déléguée suppléante au comité mixte des Installations fixes à Paris. Arrivée à Toulouse, elle milita au syndicat des cheminots puis fut élue au bureau de secteur puis au secrétariat en de 1971 à 1980.

Représentante du personnel dans plusieurs instances locales et régionales, elle eut des responsabilités, durant les années 1970, au comité régional des activités sociales (CRAS). Elle représenta les cheminots CGT au conseil d’établissement de la polyclinique Joseph Ducoing (Varsovie) de Toulouse.

Adhérente du PCF, elle fut militante de base.

Mariée avec Michel Faure, cheminot, Madeleine Faure a un fils qui travaille à la SNCF.