Né à Saint-Georges-des-Sept-Voies (Maine-et-Loire) le 4 mars 1805, mort à Martigné-Briand (Maine-et-Loire) le 13 août 1857. Saint-simonien.
Fils de René Rousseau, maire de Saint-Georges, propriétaire exploitant et novateur en matière agricole, Achille Rousseau fut élevé à la Jean-Jacques, avant de faire des études régulières à Angers. Pour les achever, il alla à Paris où il embrassa le saint-simonisme.
En 1832, après des voyages en Angleterre, en Allemagne et en Italie, il adhéra pleinement à la doctrine de Prosper Enfantin* et se cloîtra à Ménilmontant. Au mois d’août, il partit avec deux compagnons sur les routes de France, puis d’Allemagne, pour répandre le nouvel évangile par l’exemple, par la parole, par la plume et par le chant.
Il portait le costume saint-simonien, et continua de le porter au moins en privé durant toute sa vie. Il prêchait et écrivit entre autres : Chant saint-simonien : Je ne veux plus être exploité, Paris, s. d., signé Achille Rousseau, apôtre ; Chant saint-simonien : Peuple fier, peuple fort, Paris, s. d., signé Achille Rousseau, apôtre ; Explication de la religion saint-simonienne, Nantes, 1833. Il chantait ses œuvres sur des airs généralement composés par Félicien David*.
Un moment fixé à Angers, il repartit bientôt de ville en ville jusqu’en Suisse, et ne s’installa définitivement dans la propriété paternelle du « Prieuré », à Saint-Georges-des-Sept-Voies, que vers 1850. Il la géra jusqu’à sa mort et la légua à une de ses nièces, la comtesse Decaen, elle-même saint-simonienne convaincue (morte en 1870). Voir Gustave Briard*
SOURCES : Célestin Port, Dictionnaire historique... du Maine-et-Loire, Paris-Angers, 1874-1878. — « Le saint-simonisme en Anjou », Revue de l’Anjou, 1880, pp. 1 à 19 et 99 à 133. — Georges Weill, L’école saint-simonienne, Paris, 1896, p. 120, p. 140, p. 147 (note). — « Un foyer saint-simonien en Anjou », La Province d’Anjou, 1929, pp. 319-332.