FAUVEL Ferdinand, Louis

Grand blessé de guerre, Ferdinand Fauvel demeura, pendant toute la période où les sources le mentionnent, à Dinan, 7, rue de Saint-Malo, et était facteur enregistrant à la gare. De 1923 à 1927, il fut secrétaire de l’Union locale unitaire de Dinan, et, jusqu’en 1926, trésorier du syndicat unitaire des cheminots. Semblant hostile à la grève du 12 octobre 1925 contre la guerre du Maroc, il s’abstint tout à fait de participer à sa préparation. Par contre, il fut, à la gare de Dinan, le principal organisateur de la grève fédérale pour les salaires du 2 mars 1926, organisant et conduisant un cortège d’une quarantaine de cheminots. Le syndicat n’était cependant pas très puissant puisqu’il fallut à son secrétaire, Henri Guérin, et à Ferdinand Fauvel exposer, lors de la réunion du 30 avril, que les mesures de révocation étaient trop précises pour qu’il puisse y avoir grève le 1er mai.

Pendant la seconde moitié de 1926, il remplaça, comme principal animateur unitaire à Dinan, Guérin, révoqué sur le conseil de la sous-préfecture, pour ses activités de l’année 1925. En octobre, il était, à sa place secrétaire du syndicat et déclarait, dans une réunion le 9, qu’il fallait réorganiser les syndicats de l’Union locale et activer la propagande — ce qui semblait effectivement s’imposer puisqu’une réunion qu’il organisait le 23 octobre dut être annulée, quatre personnes seulement étant venues. En 1927, il abandonna progressivement ses activités syndicales, quittant les secrétariats qu’il occupait et se désintéressant de l’organisation.

Seul un article qu’il écrivit dans le numéro de septembre 1929 du Travailleur unitaire pour protester contre les « provocations » dont il était l’objet dans un organe confédéré, de la part d’un mécanicien passé de la CGTU à la CGT, le mentionne après 1927.