ROZIER [Paris]

Ouvrier coiffeur du XIIe arr., à Paris, Rozier prit part à tous les combats républicains puis communistes sous la monarchie de Juillet. Il fut arrêté trois fois et subit plusieurs peines de prison. Membre de la Société des Saisons, il prit part à l’insurrection de mai 1839 et, ayant réussi à échapper à l’arrestation, il s’occupa immédiatement de reconstituer la Société des Saisons et fut l’un des organisateurs des manifestations en faveur de la grâce de Barbès. Organisateur des grèves ouvrières de 1840, il fut arrêté les armes à la main derrière une barricade lors des échauffourées qui éclatèrent au Faubourg Saint-Antoine. C’est sans doute lui qui fut l’un des orateurs lors du Premier Banquet communiste tenu le 1er juillet 1840 à Belleville. Voir Jean-Jacques Pillot*.
Candidat aux élections d’avril 1848 à la Constituante, il rédigea une profession de foi dans laquelle il se réclamait de la Nouvelle Montagne et prônait l’égalité des conditions sociales, convaincu que la Révolution de février allait apporter l’affranchissement du prolétaire. Membre du Club de la Révolution, il fut tué en combattant sur les barricades en juin 1848. Il est plus certainement identifiable à Rozier* inculpé avec J.-J. Pillot et à « l’agent révolutionnaire » Rosier* qu’à Rozier* des Nouvelles Saisons, dans la mesure où avec Louis Guéret* il n’aurait pas alors participé aux journées de mai 1839.