SALOMON Hippolyte

Fils de Israël Salomon, marchand forain, et Adèle Lyon, Hippolyte Salomon avait obtenu un brevet d’imprimeur lithographe à Metz en 1832.
Endetté, il vendit son matériel à Roboam Levi, qui a été son prote, et obtint l’autorisation de s’installer comme imprimeur lithographe à Paris. Son atelier se trouvait au 39 rue Montmartre puis au 245 rue Saint-Honoré : il occupait 12 à 15 ouvriers.
Il était également mécanicien constructeur, fondeur en caractères et a tenté l’exploitation d’une machine à écrire de son invention. Entre 1835 et 1843 il déposa au moins cinq brevets relatifs à des procédés d’impression.
Il était également membre du Club Central de l’Organisation du Travail et du Club des Républicains Socialistes.
Le 23 juin 1848, il n’aurait pu sortir de la rue Saint-Jacques insurgée et le 25, alors qu’en uniforme de garde national il revenait du rendez-vous de sa compagnie où personne ne se présentait, il aurait été contraint de se déshabiller par un groupe d’ouvriers. Il fut arrêté avec ceux-ci, qui auraient menacé un capitaine d’état-major.
Libéré en août 1848, il chercha à fonder une association ouvrière, selon le plan d’Arthur de Bonnard, projeta l’établissement d’une cristallerie mue par machine à vapeur. Quand il fut arrêté, en février 1852 à la suite du coup d’état, furent saisis chez lui, 8, rue Martel, des documents relatifs à une association entre patrons et ouvriers fondeurs en caractères. Les certificats des ouvriers de son atelier, des industriels de son quartier et du grand rabbin du consistoire de Paris lui valurent d’être libéré, malgré ses opinions socialistes prononcées.
En 1855, son brevet d’imprimeur devint la propriété de son épouse Flore Nêtre (1812-1889).
Hippolyte Salomon et Flore Nêtre s’étaient marié le 31 mars 1834 à Bruyères (Vosges).
Le couple eut deux fils, Georges (1851-1921), qui devint ingénieur civil des Mines, et Henri.