Né en 1821 à Paris. Fils d’un blessé de Waterloo, il fit sept ans de service et huit campagnes en Algérie, de 1839 à 1845. Faute d’état, il travaillait comme fabricant de chaussons et devint président d’une société de secours mutuels dite du Soutien dont le siège était rue Saint-Merry. Son père fut blessé à ses côtés, à la barricade de la rue Jean-Pain-Mollet lors des combats de février 1848 à Paris. Élu lieutenant dans la VIe légion de la garde nationale, il circula avec ses hommes à travers les quartiers insurgés, les 23 et 24 juin, et finit par fraterniser avec d’anciens combattants de Février qui l’engagèrent à les conduire à l’Assemblée nationale pour présenter une pétition afin de faire cesser l’effusion de sang, mais la canonnade atteignit le groupe où il se trouvait, rue Saint-Merry. Elle fit plusieurs victimes dont un capitaine et lui-même qui fut renversé. Il rejoignit son père à nouveau blessé le matin à la barricade de la rue Jean-Pain-Mollet. Le lendemain, il aida à transporter les convois de blessés. Arrêté, il resta en transportation jusqu’en mars 1849.
SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 7643.