SCHEURER Auguste (ou Charles)

Chef d’un établissement industriel de Mulhouse (Haut-Rhin), père de Scheurer-Kestner, homme politique républicain de la Troisième République.

Auguste Scheurer était fouriériste. Il y a dans La Phalange de novembre 1837 un passage d’une lettre de lui sur les sociétés coopératives en Grande-Bretagne et sur l’état des idées sociales dans ce pays après l’échec de Robert Owen*.
Scheurer, qui avait promis à un owénite de Londres, d’origine française, que La Phalange lui serait adressée désormais, concluait comme Baudet-Dulary* qui avait fait le même voyage que lui, et dont La Phalange, dans ses numéros précédents, avait inséré toute une correspondance, que la Grande-Bretagne n’offrait rien de neuf dans le domaine des idées sociales, que les succès de l’industrialisation y masquaient la misère ouvrière et la transformation de l’ouvrier en machine.
Victor Considerant*, qui avait reçu de Scheurer la somme de 1 000 F en 1837, escomptait de lui la même souscription en 1838 (lettre à Jaenger du 20 septembre). En 1846, Scheurer et son ami Schlumberger auraient promis de solder une action de 5 000 F de la Librairie sociétaire et ne l’auraient finalement pas fait. (Mme Kahan-Rabecq, « Les Fouriéristes en Alsace », Alsace française, 1938, p. 5, n. 26.)
Scheurer prit la parole au banquet fouriériste de Colmar le 19 août 1847. Voir Jaenger P.*, Schlumberger*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article37693, notice SCHEURER Auguste (ou Charles), version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : A. Scheurer-Kestner, Souvenirs de Jeunesse, Paris, 1905, IV + 340 pp.

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