Né en 1820 à Lunéville (Meurthe) ; combattant de Juin 1848 à Paris.
Louis Schmidt servit au 70e régiment d’infanterie de ligne, puis vint à Paris en octobre 1847, comptant y trouver une place de concierge qui lui avait été promise. Il ne l’obtint pas et travailla alors pour la confection comme ouvrier tailleur. En mai 1848, sa femme qu’il avait dû quitter mourut, lui laissant deux jeunes enfants à charge. Il adhéra à la Société fraternelle des Tailleurs et entra à l’atelier des tailleurs de Clichy trois jours avant l’insurrection. Il habitait à Paris au 9, rue du Grenier-Saint-Lazare.
Le 23 juin, il ne rejoignit pas sa compagnie de garde nationale, et le 24, dira-t-il, « entraîné par la misère, le désespoir produit par le manque de travail, que j’attribuais à la faute du gouvernement, j’ai cru défendre la République et pris mon fusil et me suis transporté au coin de la rue Transnonain où j’ai travaillé à une barricade. On y a ensuite planté un drapeau tricolore et je l’ai gardé ». Après la prise de la barricade, il s’échappa, mais fut arrêté le 25 juin par le capitaine de sa compagnie. Transporté le 16 août 1848, il connut le ponton L’Uranie à Brest, la détention à Belle-Île, puis fut gracié le 12 décembre 1849.
SOURCES : Arch. Min. Guerre, A 9682. — Base de données des Inculpés de l’insurrection de Juin 1848.