SEIGNEURGENS Cyprien, Casimir

Ouvrier bonnetier, fils d’un « faiseur de bas ». Il était frère cadet du militant ouvrier Zéphir Seigneurgens*.
Il était connu dans les années 1830 pour ses « affiliations républicaines » : en mai 1835 Seigneurgens contribua pour un franc à la souscription en faveur des détenus politiques. Il était membre de la Société des droits de l’Homme, puis des sociétés secrètes organisées par Auguste Blanqui*. En 1836, demeurant comme son frère 8, place du Marché-Sainte-Catherine (VIIIe arr. ancien, maintenant IVe), membre de la Société des Familles, il fut arrêté en mars 1836 lors de l’affaire des Poudres, inculpé d’association illicite, écroué à La Force, dont il était voisin, le 29 avril et libéré le 25 juin par ordre du procureur. Il fut également soupçonné d’avoir participé à l’insurrection de Blanqui* des 12 et 13 mai 1839, mais ne fut pas arrêté et bénéficia d’un non-lieu.
En 1848 Seigneurgens demanda au gouvernement républicain une récompense pour sa détention de 1836. Il déclara qu’il habitait au 22, rue des Francs-Bourgeois à Paris (VIIIe arr. ancien, maintenant IIIe), qu’il était alors marié (depuis le 22 octobre 1845) et qu’il soutenait sa mère de soixante-treize ans.
Seigneurgens fut arrêté en septembre 1848, mais relâché par un conseil de guerre le 24 mars 1849. Selon Froussard, représentant du peuple, « c’est un homme tout-à-fait inoffensif et un très honnête père de famille. Il a eu le malheur d’être confondu avec son frère [Zéphir-Zacharie], qui est en fuite et qui paraît être compromis dans les déplorables événements de juin. »