SILVESTRE Théophile [SILVESTRE Simon, Clément, Louis, Théophile]

Né le 12 octobre 1823 au Fossat (Ariège) mort en 1877. Homme politique et polémiste républicain-socialiste, puis critique d’art.

Portrait de  Silvestre par Philippe-Auguste Jeanron, peintre et républicain convaincu, que la Révolution de 1848 avait porté à la tête des Musées nationaux
Portrait de Silvestre par Philippe-Auguste Jeanron, peintre et républicain convaincu, que la Révolution de 1848 avait porté à la tête des Musées nationaux
Ce tableau a été acquis en 2010 par le Musée Fabre de Montpellier.

Fils du percepteur d’Artigat (canton du Fossat), Théophile Silvestre fit ses études au séminaire de Pamiers. Ami de Louis Blanc* et d’Auguste Blanqui*, il fut, en 1848, nommé sous-commissaire du gouvernement provisoire à Saint-Girons, probablement grâce à Ledru-Rollin. Victor Pilhes* le fit ensuite nommer commissaire adjoint du département de l’Ariège. Mais Silvestre, partisan de la manière forte, reprocha à Pilhes son manque d’énergie, démissionna et retourna à Paris dès avril. Le 11 mai, il était capitaine dans la 4e Légion de la Garde nationale.

En 1849, il fut candidat à l’Assemblée législative dans l’Ariège, sous l’étiquette socialiste, mais ne fut pas élu.

Dès lors, et bien qu’on lui connaisse vingt ans plus tard des relations avec Gambetta, il semble avoir abandonné la politique pour se consacrer à la critique d’art.

Cependant, entre 1851 et 1857, Silvestre se rapproche de l’Empire. Après la parution de son ouvrage à succès, Histoire des Artistes vivants, études d’après nature, il est officiellement envoyé en mission artistique par Napoléon III, en 1857, en Angleterre. Il doit y étudier "le fonctionnement des Beaux-Arts".

Sous le Second Empire, il collabore aux journaux proches du régime : le Constitutionnel, le Pays, Le Réveil... Il sollicite des emplois dans l’administration impériale.

À partir de 1967, un Théophile Sylvestre (certainement lui) percevait 12 000 francs par an sur la cassette de Napoléon III.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article37852, notice SILVESTRE Théophile [SILVESTRE Simon, Clément, Louis, Théophile], version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 5 juillet 2017.
Portrait de Silvestre par Philippe-Auguste Jeanron, peintre et républicain convaincu, que la Révolution de 1848 avait porté à la tête des Musées nationaux
Portrait de Silvestre par Philippe-Auguste Jeanron, peintre et républicain convaincu, que la Révolution de 1848 avait porté à la tête des Musées nationaux
Ce tableau a été acquis en 2010 par le Musée Fabre de Montpellier.

ŒUVRES : Première lettre aux citoyens du département de l’Ariège, Paris, Sandré, 1849, 48 pp. — L.-A. Blanqui, documents historiques, Librairie Poulet-Malassis, 1862. — Collaborations diverses à la presse. Publications sur l’art.

SOURCES : H. Duclos, Histoire des Ariégeois, 7 vol., Toulouse, Soubiron, 1881-1887, t. I, p. 297, 419 ; t. V, p. 129 ; t. VI, p. 231, 619 ; t. VII, p. 517. — Notes de Lyne Penet et Pierre Baudrier.

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