Par Notice revue et complétée par Ph. Régnier
Née en 1802, morte à Paris le 23 avril 1848. Saint-simonienne.
Caroline et Léon Simon, mariés depuis 1824 au moins, apportèrent ensemble leur adhésion à Claire Bazard en mai 1830. Classée dans le « second degré », Caroline, malheureuse dans sa vie conjugale, se sépara de son mari au moment de l’entrée de celui-ci à Ménilmontant. Pratiquant la morale enfantinienne sans craindre le scandale, au nom de « la liberté dans le mariage » et de la publicité des mœurs, elle se lia à Charles Duguet en 1833, puis à Dominique Tajan-Rogé, alors séparé lui-même de sa femme Clorinde, et renoua quelque temps avec Charles Duguet lorsqu’il revint d’Égypte. Vivant de leçons, épuisée par une maladie de poitrine et par des grossesses successives, Caroline Noël Simon, comme elle signa parfois, mourut à l’âge de 46 ans chez sa mère, rue de Ménilmontant, munie des sacrements de l’Église.
Par Notice revue et complétée par Ph. Régnier
SOURCE : Bibl. Arsenal, Fonds Enfantin, en part. mss. 7 677/180 et suiv., et 7 783/94 à 101. — S. Charléty, Histoire du saint-simonisme, 2e éd., p. 78. — Bernadette Louis éd., Une Correspondance saint-simonienne. Angélique Arnaud et Caroline Simon (1833-1838), côté-femmes, Paris, 1990, in-8°, 225 p.