SIMON Léon, François, Adolphe

Reçu docteur à Paris en 1822, membre, dès 1826, de la Société de médecine pratique,dont il fut deux ans secrétaire général, Léon Simon s’intéressa parallèlement, à la suite de Victor Cousin, à la philosophie écossaise, traduisant des Mélanges philosophiques de J. Mackintosh (1825) et la Philosophie morale de Dugald-Stewart (1835). Cette activité de traduction, prolongée au-delà de la conversion au saint-simonisme (effective en mai 1830), paraît correspondre à une certaine curiosité d’esprit plutôt qu’à un quelconque engagement éclectique.
Membre du « deuxième degré », Simon eut en charge plusieurs enseignements et dirigea la maison commune ouverte rue de Louvois, d’avril à novembre1831, pour héberger et nourrir les membres du « troisième degré ». Il effectua une « mission » à Orléans (en octobre 1831), puis à Metz (en décembre suivant), et fut appelé au « collège » après le départ d’Olinde Rodrigues*. Participant actif de la retraite de Ménilmontant en 1832, qu’il ne quitta qu’au moment de la dispersion générale, il y exprimait déjà, dans les théorisations médicales du Livre nouveau ; des convictions favorables à l’homéopathie d’Hahnemann. Tout en assumant la direction, en 1833 au moins, du journal Le Breton, de Nantes, il revint à l’exercice de la médecine et s’y fit connaître comme l’un des principaux introducteurs de l’homéopathie. Après avoir collaboré en 1833, avec Jallat et Boulland, au Journal des sciences et institutions médicales de Buchez, il édita en effet plusieurs opuscules à ce sujet, un gros ouvrage de Leçons et, à partir de 1833, sans guère discontinuer pendant plus d’une décennie, les Archives, puis le Journal, puis les Annales de médecine homéopathique. Voir Paul Curie*, Ollivier*.