Né à Paris en 1809, journalier, homme de peine, puis cocher. Fils d’un soldat de l’An III, lui-même avait fait les campagnes d’Algérie, de 1832 à 1839. « Homme à se battre pour l’un ou l’autre des partis », il se laissa entraîner le 25 juin 1848 disant « qu’il fallait en finir, qu’il y avait assez longtemps qu’on les massacrait ; on va voir que je ne suis pas un lâche et que la barricade va être reformée. » Et il releva la barricade de la rue du Pont-aux-Choux où il demeurait et la défendit. En décembre 1851, il prit une part active aux émeutes des portes Saint-Denis et Saint-Martin. Blessé boulevard Montmartre, il fut arrêté et fusillé, mais survécut et miraculeusement esquiva la transportation, qu’il avait déjà subie jusqu’en mars 1849.
SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 1696 et B 1860.