Par Jean Risacher
Né vers 1816 à Grenchen (Suisse), mort le 30 décembre 1838 par suicide en prison au Mont-Saint-Michel (Morbihan). Mécanicien à Paris. Républicain. Accusé de complot et condamné pour ce motif.
Il demeurait 75 rue d’Enfer (XIIe arr. ancien, maintenant boulevard Saint-Michel, Ve). On ne connaît pas ses premières activités militantes, ni ce que représentait le groupe qui aurait préparé le complot dit de Boulogne et auquel il appartenait avec N. Annat*, Laure Grouvelle* les circonstances dans lesquelles il aurait rencontré Aloysius Huber*, apparemment lors d’un séjour en Angleterre (peut-être déjà pour échapper à des poursuite ?) ou celui-ci serait allé après l’amnistie de mai 1837. Arrêté en décembre 1837, il fut condamné pour complot, avec les autres condamnés, à cinq ans de prison, et expulsion à la fin de la peine, le 25 mai 1838, par la cour d’assises de la Seine. Entré au Mont Saint-Michel le 21 juillet 1838, il se suicida quelques mois plus tard. Son cas fut très souvent cité, avec ceux des autres victimes des méthodes carcérales utilisées à l’époque, au cour des campagnes des années 1840.
Par Jean Risacher
SOURCES : L’Intelligence, mai 1838. — Edmond L’Hommedé, Le Mont-Saint-Michel, prison politique sous la monarchie de Juillet, Paris, Boivin et Cie, 1932, 195 p.