Par Notice revue et complétée par Philippe Régnier
Saint-simonienne. Directrice d’un cabinet de lecture.
Membre de la hiérarchie saint-simonienne avant que les femmes n’en fussent exclues pour cause d’autonomisation, Marie Talon, dans le service du « matériel », était « chef de maison », sur pied d’égalité avec Aglaé Saint-Hilaire*. Lors du procès d’Enfantin*, Chevalier* et Duveyrier*, elle fut l’une des quelques femmes qui acceptèrent de témoigner à décharge. Avec Cécile Fournel* d’abord, en 1833, puis toute seule en 1834, elle dirigea la publication et assuma la rédaction du Livre des Actes, publié par les femmes, un périodique irrégulier qui était conçu comme de nouveaux Actes des apôtres. C’est à ce titre sans doute que Marie Talon eut la responsabilité de la conservation des archives saint-simoniennes de 1833 à mai 1854, lorsque Charles Lambert*, de retour en France, en fut à son tour chargé par Enfantin. Marie Talon qui, outre son cabinet de lecture, vivait, semble-t-il, de la direction d’une pension bourgeoise proche du jardin du Luxembourg, fut, semble-t-il, liée à Charles Lambert, avant son départ pour l’Égypte.
Par Notice revue et complétée par Philippe Régnier
SOURCE : Bibl. Arsenal, Fonds Enfantin, en part. mss. 7 676/163, 7 677/42, 7 678/4, 7 789/20, 7 753/9 — Henry-René d’Allemagne, Les Saint-Simoniens 1827-1837, Paris, Gründ, 1930, in-4°, p. 106, 192 et 388.