Né vers 1822. Instituteur à Nouzilly (Indre-et-Loire). Révoqué le 28 février 1850, parce que, depuis deux ans, il cherchait « à faire prévaloir des doctrines politiques tendant au renversement de l’ordre social ». Il ne quitta pas Nouzilly, et, le 8 septembre 1850, à la sortie d’un bal, réunit un certain nombre de jeunes gens, leur offrit à boire et les emmena devant les demeures du curé, du maire et de l’adjoint, « où des cris séditieux furent poussés ». Thévenin s’enfuit. On le crut en Belgique, puis en Angleterre. Il vint se constituer prisonnier, le 28 février 1851, et fut envoyé devant les assises, pour avoir crié, le 8 septembre précédent : « Vive la République démocratique et sociale, vive Ledru-Rollin, Barbès, les rouges ! À bas les blancs, les riches, les aristos, la calotte, le tricorne ! » et « À bas Napoléon ! » Il fut acquitté le 7 mars 1851. Mais il fut interné par décision de la Commission mixte de Tours, confirmée à Paris le 9 mars 1852. Voir Chauvelin Th.*
SOURCE : O. Tixier, « Les procès politiques dans le département d’Indre-et-Loire, pendant la Révolution de 1848 », La Révolution de 1848, t. I, n° 4, 1904, pp. 194 à 200.