THÉVENY, dit Bas-de-Soie

Ouvrier porcelainier chez Gibres et Cie, à Limoges (Haute-Vienne). En 1864, il fut condamné, à propos d’une grève, à un mois de prison pour menaces et voies de fait envers un de ses camarades de l’entreprise.
L’agitation ouvrière était fort vive dans toutes les fabriques de porcelaine, au printemps 1864. Dès le début du mois de mai, les premières grèves éclataient, et, le 24, le mouvement s’étendait encore. Le 29 mai, l’agitation s’accrut avec le vote de la loi sur le droit de coalition. Les ouvriers entendaient protester contre « la fente » c’est-à-dire contre le droit que s’arrogeait le fabricant de ne pas payer la façon des pièces reconnues défectueuses après la cuisson. Dans vingt-trois ateliers sur vingt-neuf, la grève fut totale et affecta 6.000 ouvriers. Le 9 juin, les grévistes reçurent 1 000 francs de secours de Bordeaux, Vierzon, Bourges et, ainsi, purent procéder à des distributions de pain et de viande. Toutefois, le mouvement s’amortissait peu à peu ; le 2 juillet, 200 ouvriers reprirent le travail ; le 5 juillet, il n’y avait plus que 100 à 120 grévistes. Les patrons ne cédèrent pas et les derniers grévistes rentrèrent dans les ateliers au début d’août.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article38185, notice THÉVENY, dit Bas-de-Soie, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : Arch. Nat., F 12/4651. — P. Cousteix, « L’opposition ouvrière au Second Empire en Haute-Vienne », Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, 1955.

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