THOMAS Auguste

Né le 6 prairial an IX (25 mai 1801) à Nunendorf (sans doute Neuendorf, Soleure, Suisse).

Fils d’un capitaine d’artillerie de l’Empire et petit-fils du colonel Caron fusillé à Strasbourg pour la cause napoléonienne. Il fit quinze jours de prison, en août 1836, pour détention de munitions et pour complot, dix jours en février 1839 pour rébellion. Il fut poursuivi en juin 1839, poursuivi en septembre 1840 pour complot ; condamné à deux ans de prison en mai 1841 pour détention de munitions, poursuivi en mai 1842 pour fabrication de munitions.
Bonapartiste sous les Bourbons, combattant en 1830 pour l’Empire, « anarchiste » sous Louis-Philippe, il se battit en Février 1848, puis devint partisan de Louis-Napoléon, pour qui il voulait se battre en mai.
Ouvrier menuisier, il était concierge à la Fonderie du Roule et entra aux bureaux du ministère de l’Intérieur qu’il ne quitta pas pendant l’insurrection de Juin. Il fut cependant arrêté le 13 juillet. Mis hors de cause par Carlier, il put agir en faveur des transportés avec qui il était en correspondance. En relations avec Landolphe* et d’autres démocrates socialistes, il se sentit compromis en 1851 et disparut.
Signalé comme s’étant battu à la barricade de la rue Sainte-Marguerite, il fut arrêté en janvier 1852. Nombre de publications socialistes avaient été saisies chez lui. Il fut transporté (« Algérie moins »).

Un Auguste Thomas (mais le prénom et le nom sont courants) porta la parole le 4 janvier 1833, au nom des douze cents jeunes gens réunis pour témoigner à Chateaubriand l’enthousiasme qu’avait excité en eux son Mémoire sur la captivité de Madame la duchesse de Berry.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article38235, notice THOMAS Auguste , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 5 août 2021.

SOURCE : Arch. Min. Guerre, B 1497.

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