FIGAROLS Louis, Jean

Louis Figarols était le fils de François Figarols, cultivateur à Estagel, et de Thérèse Alquier. Il se fixa à Villefranche-de-Conflent sans doute après que la gare de cette localité eut pris, en 1910, une grande importance. Dans divers documents administratifs de la commune de Villefranche-de-Conflent on lui attribue parfois le second prénom de « Ferdinand ». Parfois son nom est également orthographié : Figarol. D’après M. le secrétaire de mairie de Villefranche et M. Sébastien Lanes, domicilié dans la commune, il n’y a aucun doute. Louis Figarols, né à Estagel, milita dans les rangs socialistes et fut conseiller municipal et adjoint au maire de Villefranche-de-Conflent, localité où il mourut peu avant la Seconde Guerre mondiale.

Militant du Parti socialiste unifié, Louis Figarols fut élu, en décembre 1919 conseiller municipal de Villefranche-de-Conflent. Le 15 mai 1921, il accéda aux fonctions d’adjoint au maire de cette importante ville ferroviaire du Conflent. Son élection fut provoquée par la démission de Sarda, adjoint républicain-socialiste. À l’occasion de cette élection, l’administration préfectorale attribua à Louis Figarols l’étiquette de « républicain-socialiste ». Nous verrons que, à la même époque, les services de police qui notaient ses sympathies pour le Parti communiste, pensaient qu’il devait adhérer à la SFIO (adhésion remontant, au moins, à octobre 1919). En mai 1925, Louis Figarols fut réélu au conseil municipal de Villefranche-de-Conflent. Le 17 mai 1925 il présenta sa candidature au poste de maire ; il obtint 2 voix et fut battu par Michel Olive. Le même jour, il se présenta également au poste d’adjoint ; il n’obtint que 3 voix et fut battu par Auguste Balard. Il ne se représenta pas en mai 1929.

Le 17 octobre 1919, lors de la réunion de reconstitution de la section socialiste de Villefranche-de-Conflent, en présence de Joseph Rous*, Figarols fut élu trésorier de celle-ci.

En 1921 et 1922, Louis Figarols eut des sympathies pour le Parti communiste et y a peut-être adhéré quelque temps. En 1921, il eut des contacts avec Vernochet, dirigeant du PC à Toulouse (Haute-Garonne) qui lui donna seize cartes du parti à distribuer à d’éventuels adhérents. Lors du congrès fédéral des Pyrénées-Orientales, tenu à Villefranche-de-Conflent, le 24 septembre 1922, l’attitude de Figarols fut très peu claire. Aussi le commissaire spécial de Bourg-Madame écrivit-il à propos de Figarols dans son rapport au préfet des Pyrénées-Orientales (25 septembre 1922) : « M. Figarols qui parfois se dit communiste, n’est pas jusqu’à ce jour communiste mais bien socialiste unifié. »

En 1924, Louis Figarols avait définitivement réintégré la « Vieille Maison » : il assista au congrès de la fédération socialiste SFIO des Pyrénées-Orientales, réuni le 10 février 1924.