Né en 1830 (fils ou neveu de Claude Tillier ?). Arrêté à Nevers (Nièvre) en novembre 1851 pour propagande « démagogique » et « socialiste ». Parmi les renseignements transmis, le 10 janvier 1852, par le commissaire de police de Nevers, très partial contre les républicains, on lit que Georges Tillier était un « jeune homme dangereux », nourri « d’écrits démagogiques », et qu’il puisait « dans sa famille » les idées socialistes qu’il professait.
Condamné par le conseil de guerre à la déportation en Algérie, Georges Tillier fut néanmoins gracié. Il demeura à Nevers, où, le 30 juin 1853, on le plaçait sur la liste des hommes dangereux « capables de prendre la direction d’un mouvement insurrectionnel [...] par leur influence et leur courage personnel ».
En vertu de la loi de sûreté générale, un mandat fut lancé contre lui en mars 1858. Il demeura sans effet, Georges Tillier ayant entre-temps quitté Nevers et se trouvant sans doute à Paris.
SOURCES : Arch. Dép. Nièvre, série M., liasse 1852, Police générale, Jugements des conseils de guerre, et liasse Sûreté publique, Menées politiques, Hommes dangereux, 1852-1869.