TISSERANDOT Charles

Né à Nuits-Saint-Georges (Côte-d’Or) vers 1803. Mort en 1880. D’abord clerc d’avoué chez son frère, il aurait été renvoyé « par suite de sa mauvaise conduite ».
Correspondant de la Réforme avant 1848, il était ami de Caussidière* qu’il accompagna en Franche-Comté en 1847 pour placer des actions du journal.
Après avoir pris part avec Caussidière à l’insurrection de février 1848 à Paris, il fut nommé commissaire adjoint du gouvernement provisoire dans le Doubs.
Au début de 1849, il était caissier de la Réforme. Propagandiste en Franche-Comté, il dut se réfugier quelque temps à Lausanne pour éviter des poursuites. Il dirigea ensuite à Paris les Messageries de la Bourgogne. Après l’achèvement de la voie ferrée Paris-Dijon, il devint inspecteur de la compagnie des « Inversables », de Dijon à Besançon. Il en aurait profité « pour répandre les écrits socialistes dans toute l’étendue du parcours » (la diligence Dijon-Besançon aurait été surnommée « la société secrète ambulante »). Il était alors installé à Dijon.
Il avait gagné Genève puis s’était établi à Lausanne à l’automne 1849. Après le coup d’État, il avait transmis des consignes d’insurrection de Dijon à Nuits, le 6 décembre 1851. Il fut condamné par contumace, par la Commission mixte de la Côte-d’Or, à la transportation en Algérie avec la mention suivante : « Soupçonné de transporter de la poudre et des écrits socialistes de Suisse en France. Intermédiaire des démagogues de Dijon avec les réfugiés en Suisse. » Il rentra en 1870. Voir Lambert J.-B.*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article38316, notice TISSERANDOT Charles, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : Arch. Nat., BB 30/400. — Arch. Dép. Côte-d’Or, U IV E 4 et 7 M 151-152. — Jean Gaumont, Le Socialisme en Côte-d’Or, Ms, Bibl. Mun. Dijon. — M. Vuilleumier, « Trois lettres inédites d’Ernest Cœurderoy », International Review of Social History, vol. XI (1966), Part 2.

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