Par Thomas Bouchet
Né 5 septembre 1808 à Paris ; relieur ; insurgé des 5 et 6 juin 1832.
Lors de l’insurrection consécutive aux funérailles du général Lamarque, Charles Toupriant combattit aux alentours du passage du Saumon (IIIe arr. ancien, maintenant rue Bachaumont, IIe), là où s’élevait une barricade imposante qui résista plusieurs heures aux assauts des forces de l’ordre. C’est lui qui aurait démasqué Vidocq, alors en mission de reconnaissance dans le quartier à la nuit tombée, et obligé de quitter prestement les lieux.
Il fut arrêté à son domicile (rue Montmartre) au plus fort des combats. Sur lui furent saisies deux cartes d’affiliation à des sociétés secrètes : l’Association gauloise et la Société des Amis de l’Avenir. Hippolyte Bainse, également relieur, fut arrêté en même temps que Toupriant, et tous deux furent accusés d’attentat contre le gouvernement, de direction de bande armée, et d’homicide.
Le 17 octobre 1832, il fut condamné à mort, mais sa peine fut commuée en détention perpétuelle. Il en fut exactement de même pour Bainse. Incarcéré dans un premier temps à Sainte-Pélagie, il fut ensuite transféré au Mont-Saint-Michel (juin 1833). Il y resta à peine plus d’un an et demi : le 27 décembre 1834, il bénéficia d’une mesure de grâce royale suite à son comportement lors de l’incendie du Mont Saint-Michel dans la nuit du 22 octobre 1834.
Par Thomas Bouchet
SOURCES : Arch. Nat., BB 18/1330, CC/597. — Bibl. Hist. Ville de Paris, manuscrit, 1213. — Gazette des tribunaux, 23 décembre 1832, 29 décembre 1834, p. 200, 1ère col. — Note de Pierre Baudrier.