TOURNAL Paul.

Paul Tournal, après fait des études de pharmacie et son apprentissage à Paris, revint en 1825 dans sa ville natale pour y succéder à son père, lui-même pharmacien de son état et possesseur d’une très grande fortune. « Tournal fils » fut l’un des fondateurs de l’archéologie préhistorique. C’est ainsi qu’il découvrit et identifia, en 1827, dans la grotte de Bize, les premiers outils de l’homme préhistorique. Il est considéré comme l’un des fondateurs de la Préhistoire. Son plus grand titre de gloire est d’avoir créé, en 1834, le Musée archéologique de Narbonne. Mais il fut aussi l’auteur d’importants travaux sur les roches volcaniques des Corbières.
Quoique discret, le saint-simonisme de Paul Tournal est bien attesté dès 1831. Correspondant du Globe pour sa ville, il pensait qu’il fallait d’urgence instruire les classes pauvres et améliorer leur sort pour remédier aux troubles sociaux plutôt que de les réprimer. Huit ans durant, il collabora à La France Méridionale, la revue toulousaine que Charles Lemonnier dirigea en 1833. La Revue du Midi de janvier-mars1834 publia les impressions qu’il avait retirées du Congrès méridional organisé par lui-même et par Lemonnier, la même année, sur le modèle du Congrès scientifique de Clermont, dont il avait été précédemment l’un des participants. Par la suite, Michel Chevalier et les Pereire le décidèrent, à partir de 1838, à écrire dans les Débats. Il donna en 1845 à la Revue de l’Aude des « Considérations » typiquement saint-simoniennes « sur le chemin de fer de l’Océan à la Méditerranée », où il insistait sur le rôle civilisateur et démocratique de ce moyen de transport.