Né en 1798, mort en 1868. Socialiste utopique, mystique, il fut le fondateur de la « religion fusionienne » ou « fusionisme », synthèse de la religion saint-simonienne et des idées religieuses de Charles Fourier et de Pierre Leroux. Ce fut une sorte de socialisme évangélique qui préconisait l’association des travailleurs.
Le 1er novembre 1845, alors qu’il s’intitulait homme de lettres et demeurait, 9, rue de Bagneux, à Paris, Tourreil fut un des fondateurs de la « Compagnie des Industries unies » (voir Léopold Amail) et il fit partie du premier comité élu.
En fait, Tourreil n’eut presque aucune influence sur son époque et ne fut connu que d’un cénacle. Sa tentative « fusionienne » passa presque inaperçue. L’Almanach des Réformateurs pour 1850, rédigé par Goupy, donna cependant un aperçu du « fusionisme », en même temps qu’un mauvais portrait de Tourreil. Ce n’est qu’en 1879 qu’un disciple, Charles D., publia ses œuvres et qu’on étudia sa doctrine et ses livres.
SOURCES : « M. de Tourreil », Intermédiaire des chercheurs et curieux, tome 36 (2e semestre de 1897), colonnes 43, 369, 492. — « Tourreil, le révélateur de la loi de Fusion », ibid., tome 44 (2e semestre 1906), colonnes 996-9. — « Le fusionisme », ibid. (1963), colonnes 486-7, 959-60. — J. Gaumont, Histoire générale de la coopération en France, t. I. — Note de M. Sibalis.