FIQUET Léon

En juillet 1925, Léon Fiquet, représentant des chemins de fer du Nord, avait été délégué au congrès contre la guerre, tenu à Paris.

Élu secrétaire adjoint du syndicat CGT des cheminots de Cherbourg (Manche) en janvier 1932, Léon Fiquet succéda à Gardin, partant pour la retraite, au secrétariat général le 12 janvier 1933 et assuma cette responsabilité jusqu’au début de 1937. Ancien secrétaire, selon des rapports de police, du syndicat unitaire, il était extrêmement hostile au Front unique tout en étant un chaud partisan de l’unité dans la CGT. Les vœux émis par une assemblée générale du syndicat unitaire lui ayant semblé aller dans ce sens, il organisa, le 20 juillet 1934, une réunion commune qui n’eut pas les résultats escomptés, les positions respectives restant en fin de compte inchangées. Des difficultés s’ensuivirent — Fiquet fut attaqué par la presse communiste — et aboutirent à une grave crise au sein même du syndicat confédéré, en 1935. Une opposition favorable au Front unique s’y était développée autour de Baudain ; elle se compta en février 1935, regroupant treize voix sur vingt-trois (à la motion Fiquet) sur une motion, puis sauta le pas en constituant, en mars, un comité de coordination auquel les unitaires adhérèrent peu après.

Léon Fiquet fut cependant choisi comme membre de la commission de l’Union départementale confédérée qui prépara l’unité syndicale dans la Manche et fut élu secrétaire général du syndicat unifié de Cherbourg, dès le 29 octobre 1935.

Membre de la commission exécutive de l’Union départementale depuis mai 1934, il devint secrétaire administratif de son syndicat en janvier 1937, puis quitta Cherbourg pour Sotteville (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) en octobre suivant.