Né le 11 avril 1805. Journalier à Dammartin, canton de Roulans (Doubs). Il fut condamné, en 1852, par la Commission mixte du Doubs, à la déportation en Algérie avec le signe moins (transporté, mais non soumis à résidence dans un fort ou dans un camp). Les rapports le concernant le traitent d’« agent propagandiste, homme dangereux et immoral, capable de tout, condamné pour coups et blessures en 1834 ». « Son exaltation est froide, quoique extrême, lit-on encore, et elle a quelque chose d’aigu. C’est un adepte des doctrines les plus infâmes du communisme le plus subversif et il en eût résolument poursuivi l’application dans toutes ses conséquences. Il respire la haine du riche et tout se résout pour lui en la spoliation d’autrui. » Gracié, Truche fut exempt du départ pour l’Algérie et revint dans le Doubs pour y être soumis à la surveillance de la police.
SOURCE : Roger Marlin, L’Épuration politique dans le Doubs à la suite du coup d’État du 2 décembre 1851, Dôle, 1957.