Né le 4 juillet 1819. Instituteur à Pleuvezain (Vosges) depuis le 1er janvier 1841. Vaconnet, et son collègue Poilpré*, instituteur à Soncourt, furent signalés par le ministre de l’Intérieur au préfet, le 9 août 1850, comme « d’ardents socialistes ». Cette imputation avait pour origine la plainte de certains habitants du village de Rainville.
Le 29 juin 1850, des jeunes gens revenant du « banquet de Saint-Gérard », avaient traversé le village en poussant des cris séditieux. Un témoin entendit crier, selon sa propre expression, « Vive la République démocratique et encore un mot dont je ne me rappelle plus ». Ils auraient également crié : « Vive le socialiste ! » (sic). Un des jeunes gens avait un chapeau blanc garni d’un ruban rouge, avec une cravate rouge.
Les deux instituteurs étaient dans le groupe, mais on ne put prouver qu’ils étaient les auteurs des cris. Aussi, le comité supérieur de l’arrondissement s’abstint-il de prononcer une peine faute de preuves suffisantes. Vaconnet n’en fut pas moins révoqué par un arrêté du recteur en date du 15 octobre 1850, communiqué le 29 au préfet.
SOURCE : Arch. Dép. Vosges, 1 T 2.