Né le 14 avril 1809 à Quiers (Seine-et-Marne). Scieur de long. Après avoir travaillé chez un maître charron puis pour le compte d’un maître charpentier à La Chapelle (Seine), il s’y établit en 1848, entreprit le sciage de long et occupa des ouvriers. Cependant il travaillait également, depuis le mois d’avril, chez Cavé, le grand constructeur mécanicien du faubourg Saint-Denis. Garde national de La Chapelle, il prit les armes au rappel le 23 juin, et, avec sa compagnie, gagna la barrière. Est-il de ceux qui descendirent sur Paris, s’insurgeant de ce fait, ou remonta-t-il à la mairie, en restant dans l’expectative ? En tout cas, le 25, il se réfugia avec son fils à Mormant, chez son père, et quand on lui disait que c’étaient des forçats qui s’étaient battus contre la garde nationale, il répondait : « Savez-vous ce que c’est que les insurgés ? Ce sont tous les ouvriers ». Il se vantait aussi de s’être battu pendant trois jours, et se déclarait prêt à reprendre le combat au plus tôt. Transporté, ainsi que son fils âgé de seize ans, il rentra à Paris en mai 1849 et reprit son travail chez Cavé. Le 4 décembre 1851, il élevait les barricades de la barrière de La Chapelle et y était placé en faction. Malgré les bons certificats de son patron, il fut transporté en Algérie (« Algérie plus »).
SOURCES : Arch. Min. Guerre, A 1880 et B 169.