Né en 1803 à Montbréhain (Aisne). Installé à Paris depuis 1839, comme fabricant de boutons, il était délégué au Luxembourg pour les fabricants. Demeurant à Ménilmontant, 16, rue du Chaudron, il présidait, en 1848, le club des Montagnards de Belleville, avec lequel il manifestera, le 15 mai, pour la Pologne. Lieutenant de la garde nationale, il fut alors suspendu, mais fut réintégré peu avant Juin. Occupant de nombreux ouvriers, lorsque quelques-uns furent arrêtés en Juin, il s’intéressa à eux « par humanité », dit-il, suffisamment pour adopter l’enfant de l’un d’entre eux, transporté à Belle-Île, et pour en faire évader un autre, Pothier*, ex-président du club des Montagnards, de la fille duquel sa femme prenait soin. Correspondant des blanquistes de Londres, il donna asile à Clédan* et Gentil*, délégués des proscrits pour former une société secrète en vue de l’action en 1852. S’agissait-il de la Chaîne des Martyrs dont il était membre ? Cette affiliation motiva son arrestation en décembre 1851 et la décision prise contre lui (« Algérie moins »).
Voir Louis Blanc*, Pierre, Mathieu Bouvet*, Carpentier.
SOURCE : Arch. Min. Guerre, B 1426.