VELLICUS Antoine, Marie

Né en 1801 à Toulouse (Haute-Garonne), mort à Sétif (Algérie) en 1881 ; ouvrier tailleur à Paris ; membre des sociétés secrètes.

D’abord partisan du communisme réformiste d’Étienne Cabet, Antoine Vellicus abandonna les groupes icariens pour rejoindre les théoriciens communistes révolutionnaires. Il fut à ce titre un des organisateurs du Premier Banquet communiste de Belleville, tenu le 1er juillet 1840, avec Jean-Jacques Pillot* et Théodore Dezamy, où les rivaux de Cabet firent une démonstration publique de leur audience auprès des ouvriers et des petits bourgeois de la capitale.

Vers 1840, Antoine Vellicus était aussi lieutenant ou chef de groupe de la société secrète républicaine ouvrière et communisante des Nouvelles Saisons. Voir Louis Guéret.

En mai 1847, il fut inculpé de complot contre la sûreté de l’État, avec beaucoup de communistes ou de membres présumés des sociétés secrètes, dont le cuisinier Benjamin Flotte*, blanquiste connu en 1848 et ultérieurement, et le mécanicien Alexandre Martin, dit Albert*.
Il mourut à Sétif en 1881.

Membre, avant la révolution de 1848, des organisations secrètes dont deux des chefs, Adolphe Chenu et Lucien Delahodde, dénoncèrent leurs affiliés, libéré le 24 février 1848 de Sainte-Pélagie où il était détenu pour complicité dans la fabrication de bombes à la Chapelle, il fut donc incorporé normalement chez les Montagnards. Licencié le 16 mai, il appartenait à la garde nationale quand l’insurrection de Juin éclata. Arrêté par la garde mobile, place du Palais-de-Justice, le 24 juin, il resta à Belle-Ile en transportation jusqu’en décembre 1849 où il fut gracié. Aucune charge n’avait pu être retenue contre lui, si ce n’étaient ses opinions communistes. Il mourut à Sétif en 1881.

Ouvrier tailleur, il avait été établi avant 1847 six mois rue Saint-Jean-de-Beauvais. En décembre 1851, marchand de chaussons, 25 rue Chapon, il se serait contenté de vaquer à son commerce au cours de l’insurrection, mais ses antécédents et les pièces saisies, brochures de Cabet, lettres de détenus, motivèrent sa condamnation à la transportation en Algérie (« Algérie plus »).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article38626, notice VELLICUS Antoine, Marie, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 6 août 2021.

SOURCES : Arch. PPo., A a/426. — Arch. Min. Guerre, A 11084 et B 674. — Journal des débats politiques et littéraires, 13, 14, 17 octobre 1847.

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