VERMASSE Camille ou Casimir, dit Mitraille

Homme de lettres et journaliste parisien ; rédacteur dans des organes de clubs ouvriers.

Prénommé Casimir, il fut condamné le 13 avril 1847, à une année d’emprisonnement et trois mille francs d’amende par la cour d’assises de la Seine, pour avoir publié en janvier 1847 la brochure A mitraille sur les agioteurs. Les frères Albert qui éditèrent l’ouvrage furent également traduits en justice et condamnés chacun à trois mois de prison et mille francs d’amende.
Président-fondateur au printemps 1848 du Club démocratique qui tenait ses séances rue Marcadet à Montmartre (Paris), Vermasse, apparemment prénommé Camille, fut aussi, avec P. Véry*, A. Monbrial*, Chadulez*, M. Deschamps* ?? et A. Devillers* l’un des principaux rédacteurs du journal le Travailleur, par la mère Duchêne, qui était l’organe de deux clubs ouvriers, le Club de la Fraternité et le Club démocratique de l’Arsenal. Ce journal, publié pour la première fois le 27 mai 1848 n’eut que six numéros avant de disparaître dans les journées de juin.
En avril et mai 1849, Camille Vermasse publia trois textes intitulés : la Mère Duchêne au pilori, la Grande colère de la mère Duchêne et le Tocsin électoral. En juin de la même année, Vermasse mourut du choléra à l’hôpital de la Charité.
L’utilisation du pseudonyme, venant sans doute de la publication de 1847, semble justifier l’identification de Camille et Casimir en un seul personnage.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article38666, notice VERMASSE Camille ou Casimir, dit Mitraille , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : Arch. Nat., BB 21 504 à 507. — Lucas, Les Clubs et les clubistes, op. cit., p. 37. — Les Révolutions du XIXe siècle. 1848 (catalogue), Paris, EDHIS, s. d. — Notes de M. Cordillot et P.-J. Derainne.

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