Ouvrier mécanicien, il entra dans les ateliers Gouin à Clichy (Seine), le 1er avril 1848, comme conducteur d’une machine à raboter (le fer) et fut rapidement nommé délégué d’atelier. À ce titre, il exigea le renvoi d’un ouvrier qui avait accepté de travailler au marchandage et entraîna l’usine dans la grève. Il était alors président de club à Clichy, trésorier d’une société de bienfaisance et chef de la section des ateliers Gouin de la Société générale des Ouvriers Mécaniciens. Le 23 juin, il ne parut à sa machine que quelques heures dans la matinée, mais il semble avoir ensuite participé aux prises d’armes du bataillon de la commune de Clichy. En 1849, le 13 juin, il entraîna quatre artilleurs, ouvriers chez Gouin et maréchaux des logis dans la garde nationale, dans la tentative insurrectionnelle de la Montagne. Poursuivi, il fut condamné.
SOURCES : Compte rendu du procès de Versailles, Bibl. Nat., Lb 55/2803. — Moniteur, 31 octobre et 1er novembre 1849.