Né vers 1823 à Igny (Haute-Saône) ; propagandiste démocrate-socialiste à Neufchâteau(Vosges).
Caissier de la maison Donnecker, à Neufchâteau (Vosges).
Une circulaire ministérielle du 1er juillet 1851 le signalait comme un agent de la Propagande démocratique et sociale (Voir Jean-Baptiste Dubois). Le préfet répondit, le 16, qu’il avait des opinions très avancées, mais que ce n’était qu’un tout petit commis dans un magasin de nouveautés. À l’époque, on ne considérait pas comme dangereux les socialistes appartenant aux classes inférieures. Du moins devine-t-on cette arrière-pensée dans certains rapports.
Une nouvelle circulaire du 20 juillet n’en renouvela pas moins l’avertissement de le surveiller. Aussi le sous-préfet de Neufchâteau le rangea-t-il parmi les « meneurs » dans un rapport du 21 décembre. D’après la Commission mixte de 1852, Viennet pérorait volontiers au café où il logeait et « sa chambre particulière y était transformée en un véritable club auquel n’étaient admis que des affidés sur lesquels on pouvait compter et qu’on chargeait de propagande au moyen de brochures et de journaux qui se colportaient dans les campagnes. Il paraît appartenir à une société secrète. » Il fut condamné à l’internement à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Puis, le 10 août, le préfet proposa une commutation en surveillance à son choix.
En 1858, Viennet résidait en Haute-Marne où il s’était marié, il était commis teneur de livres, restait surveillé, mais n’avait plus de relations avec les Vosges.
SOURCES : Arch. Dép. Vosges, 8 bis M 5, 8 bis M 20, 12 M 12.