VIMAL-LAJARRIGE Jean, Joseph, Pierre

Né le 7 juin 1807 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), mort le 26 décembre 1879 à Carouge (Suisse) ; journaliste socialiste ; maire de Clermont-Ferrand en 1848.

Fils d’un négociant d’Ambert (Puy-de-Dôme), devenu conseiller de préfecture. Dès avant 1848, Jean Vimal-Lajarrige était connu à Clermont-Ferrand pour ses idées républicaines, et en relations avec Joseph Astaix*. En Février, il devint membre de la commission municipale provisoire. Il fit fonction de maire à partir du 5 mai et démissionna le 7 juillet 1848.
Le 3 mars 1849, aidé de Jean-Baptiste Millière*, avec qui il se brouilla en juillet, il fonda L’Éclaireur républicain. Ce « Journal des travailleurs », placé sous le patronage de Louis Blanc*, avait pour programme « le dévouement aux classes pauvres et déshéritées ».
Vimal-Lajarrige avait été battu aux élections du 23 avril 1848 ; il fut encore battu le 13 mai 1849.
Depuis sa brouille avec Millière, il continuait seul la publication de L’Éclaireur républicain dont il était le principal rédacteur. Il écrivait lui-même tous les articles de fond et donnait des extraits d’articles de grands journalistes : Félix Pyat*, Louis Blanc*, Auguste Blanqui*, Pierre-Joseph Proudhon*. Il témoignait d’une profonde sympathie pour les humbles et citait souvent, Villermé. Il réclamait des « associations », en particulier une boucherie communautaire, et préconisait l’organisation d’un enseignement professionnel. Il se montrait anticlérical et violemment hostile aux républicains modérés. Il lutta contre l’impôt sur les boissons et entreprit une souscription pour les exilés politiques.
Son journal fut souvent poursuivi. Le 27 août 1849, le gérant Goglet passa en correctionnelle et fut condamné à trois mois de prison et 500 francs d’amende. Le 10 août 1850, Vimal-Lajarrige comparut devant les assises, pour provocation séditieuse. Défendu par Jules Favre, il fut acquitté. Le 27 février 1851, nouveau procès pour le même motif ; plaidoirie de Jules Favre, acquittement. En mai 1851, citation en correctionnelle pour article non signé. Le dernier numéro parut le 28 novembre 1851. La feuille était alors hebdomadaire.
Au moment du 2 décembre, il dut s’exiler en Suisse. Voir Jules Bravard*, Claude Fontmarcel*, Joseph Gazard*, Goglet*, Thomas, Hardy *, Antoine Maradeix*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article38811, notice VIMAL-LAJARRIGE Jean, Joseph, Pierre, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 10 janvier 2018.

SOURCE : Collection de L’Éclaireur républicain.

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