VINCENT

Charpentier de Lons-le-Saunier (Jura). Il participa, le 2 avril 1840, au pillage des sacs de pommes de terre de M. de Vanoy, gros propriétaire qui avait amorcé une manœuvre spéculative en hausse avant la foire de ce jour. Comparaissant, ainsi que trente-six autres ouvriers, artisans, femmes d’artisans de Lons, devant les assises du Doubs, entre le 22 et le 28 septembre 1840, ce fut Vincent qui nomma cette émeute pour les subsistances « Révolution des pommes de terre ». Il y eut sept condamnations. Les émeutiers présents aux assises furent pour la plupart acquittés. Quatre, pour soixante-quatre arrestations opérées le 3 avril, eurent entre trois mois et trois ans de prison, mais les trois contumaces furent, eux, frappés de cinq ans de prison. M. de Vanoy demanda et obtint finalement, en appel, devant la cour de Besançon, le 19 mars 1845, de fortes indemnités pour les préjudices qu’il avait subis à Lons et aux alentours. Ces indemnités étaient, conformément à la loi, à la charge de la ville et des villages, responsables de leurs insuffisantes mesures de police ou de leurs tergiversations dans la répression. Lons dut payer 71.500 f., Montmorot 3.250 f., Courlans, où les émeutiers avaient envahi le château de la famille de Vanoy, 1.625 f., Chilly 762 f. 50, Messia 762 f. 50, plus les intérêts partant du 22 septembre 1840. Voir les autres émeutiers : Louvat*, femme Simonin*, femme Verguet*, Joseph Vuibard*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article38818, notice VINCENT , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : G. Duhem, « La Révolution des pommes de terre à Lons-le-Saunier en 1840 », dans Société d’émulation du Jura, Volume du Centenaire de la Révolution de 1848 dans le Jura, Lons-le-Saunier, 1948, pp. 17-31.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable