VINCENT Léonard.

Né en 1820 à Limoges (Haute-Vienne). Tourneur sur porcelaine. Militant ouvrier.

Le 8 mai 1845, Vincent avait été condamné à vingt-quatre heures d’emprisonnement et 25 f. d’amende par le tribunal correctionnel de Limoges, pour injures à un sergent de ville dans l’exercice de ses fonctions.
En mars 1848, Léonard Vincent était membre de la Société Populaire. Le 27 avril, sur la place de la Préfecture, il demandait avec la foule ouvrière le désarmement de la garde nationale bourgeoise. Il faisait effort en même temps pour que les gardes nationaux bourgeois ne fussent pas molestés. Le soir, Jean-Baptiste Chamiot-Avanturier l’appelait au Comité administratif provisoire. Au procès, l’ancien commissaire du Gouvernement provisoire porta ce témoignage : « Vincent m’a toujours semblé un ouvrier honnête, désirant l’amélioration du sort des ouvriers, mais par les voies légales et pacifiques. » Le 28 avril, Vincent avait aidé André Bulot et Briquet à constituer une garde ouvrière mobile.
Arrêté le 30 août, Vincent fut acquitté par les assises de la Vienne. (Voir Charles Briquet)
En mai 1848, Vincent avait signé l’Exposé sur l’Organisation du travail, prévoyant une association du Capital et du Travail dans l’industrie porcelainière. Il avait également signé l’acte social des ouvriers porcelainiers. Voir Claude Ancel, Breuil, Pradeaux, Charles Ricroch, Louis Ricroch
En conséquence, il était, en 1850, membre de l’Association porcelainière. Il la dirigea en 1868, à la suite de Mantin et de Boutet. Et c’est lui qui présida à sa dissolution, le 3 mars 1869.
Sur le plan politique, Vincent avait, en 1850, signé un appel en faveur de la candidature républicaine de Ducoux au siège de Daniel Lamazière.
On retrouve Léonard Vincent, semblable à lui-même, participant à un banquet commémoratif organisé par les « Allemanistes » du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire, le 18 mars 1895.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article38837, notice VINCENT Léonard. , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 16 avril 2022.

SOURCES : Victor Chazelas, « Un épisode de la lutte des classes à Limoges », La Révolution de 1848, années 1910 et 1911. — L’Abeille de la Vienne, mars-avril 1849. — G. Boisserie, Les Coopératives ouvrières de production dans l’Industrie de la porcelaine à Limoges, Paris, 1912. — A. Leroux, Histoire de la porcelaine de Limoges, Limoges, 1904. — P. Cousteix, « Le Mouvement ouvrier en Limousin de 1870 à 1939 », Actualité de l’Histoire, n° 20-21, décembre 1957.

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