Né le 27 pluviose an 3 (15 février 1795) à Sens (Yonne) ; tailleur d’habits ; présidait en 1848 un club à Ivry (Seine, aujourd’hui Ivry-sur-Seine, Val-de-Marne) ; déporté en Algérie.
Le père de François Voissard s’appelait lui aussi François Voissard ; il était né à Pesmes (Haute-Saône) et également tailleur d’habits. Sa mère, Edmée, Marguerite, Julie Remond, était née à Sens.
En avril 1822, il épousa à Pesmes Jeanne Chissey, blanchisseuse et fille de propriétaire.
Venu à Paris en 1822, François Voissard fut condamné en septembre 1830 à trois mois de prison pour adultère. Il demeurait d’abord à Gentilly. Il était à Ivry en 1848 où il présidait un club, barrière des Deux-Moulins, au salon de la Belle-Vendangeuse, excitant par ses discours les ouvriers contre les patrons. Arrêté en Juin pour s’être battu quai Saint-Michel et près du Panthéon, il fut libéré dès septembre et reprit ses prédications rue Mouffetard où il alla demeurer, recevant chez lui beaucoup de « méchant monde ». Le 4 décembre 1851, il se répandait en propos incendiaires dans les rassemblements de sa rue, annonçant la guerre civile et exposant le plan des insurgés. Arrêté, il fut transporté et ce ne sont pas les lettres où il tournait en ridicule « Algérie en plus, Algérie en moins » qui firent hâter son retour d’Afrique.
D’après le Moniteur algérien, il avait 5 enfants.
SOURCES : Arch. Min. Guerre, A 8111 et B 298. — État civil de Pesmes, 1822, Acte de mariage n°8 (Filae). — Moniteur algérien, 28 février 1853. — Données du site Filae. — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.