Par Philippe Régnier
Né à Vendôme le 15 janvier 1813, mort à Paris le 28 décembre 1883. (Il est fréquemment nommé par une seule des deux composantes de son patronyme). Ingénieur et astronome saint-simonien.
Arrivé en Égypte en décembre 1834 parmi les volontaires recrutés par les saint-simoniens pour barrer le Nil dans le delta, « Yvon », alors tout récemment converti au saint-simonisme, y noua amitié avec Charles Lambert, auprès duquel il travailla à la réforme de l’instruction publique égyptienne et qui lui communiqua son goût des mathématiques et de l’astronomie. Un temps professeur de musique à l’école de cavalerie de Guizeh, il rentra en France à la fin de 1836 et y reprit ses études à l’École centrale des Arts et manufactures. Admis comme ingénieur en 1840, il enseigna dans cette école et communiqua à Lambert maints matériaux scientifiques et pédagogiques à l’intention de ses élèves égyptiens. Yvon Villarceau se tourna ensuite vers l’astronomie et entra en 1846 à l’Observatoire de Paris. Républicain, il appartenait au cercle du journal La Réforme. En 1855, membre du Bureau des Longitudes, il participa à une mission d’étude sur le Canal de Suez. Élu en 1867 à l’Académie des Sciences, Yvon Villarceau est l’auteur d’importantes publications de triangulation géodésique et contribua activement à la création de la Société des ingénieurs civils.
Par Philippe Régnier
SOURCES : Bibl. Arsenal, Fonds Enfantin, en part. ms. 7 791/72. — Bibl. Nat. Catalogue des imprimés. — Larousse du XIXe siècle.